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Un Chinois prend des loups pour des chiens et les élève

loup chinois de mongolie

loup en cage dans la province du henan

Un éleveur canin un brin collectionneur

C’est dans la province du Henan, qu’un Chinois adorateur de chiens élève plus d’une trentaine d’animaux tous différents à flanc de montagne. Il faut dire que l’homme aime les espèces canines rares et lorsqu’en 2006 l’un de ses amis l’appelle après avoir découvert une chienne abandonnée, il n’hésite pas à la recueillir.

Mais voilà, la femelle ne tarde pas à mettre au monde plusieurs petits et ce Chinois se retrouve rapidement avec 8 spécimens de la même espèce. Au fil du temps, il se rend tout de même compte qu’ils semblent différents des autres chiens qu’il a l’habitude d’avoir en sa compagnie.

Il remarque tout d’abord que leur pelage est plus pâle qu’à l’accoutumée et que leurs yeux sont extrêmement brillants. Autre fait étrange, ces animaux n’aboient pas et passent le plus clair de leur temps à hurler

Un élevage de loups qui ne plaît pas aux autorités

C’est en avril que le bureau des gardes forestiers de la ville de Jiyuan est le premier à donner l’alerte. Il appelle en effet les habitants à la prudence après que des témoignages ont rapporté avoir entendu des loups hurler dans les montagnes de la forêt.

loup chinois de mongolie

Et il n’aura pas fallu longtemps pour qu’ils remontent la piste de notre éleveur. Le département de la protection des animaux du Henan a confirmé, après avoir réalisé des analyses ADN, qu’il s’agissait bien de loups de Mongolie et non pas de chiens comme l’homme avait initialement pu le penser.

Malheureusement pour lui, il est interdit pour un particulier de faire élevage de cette espèce et il a dû se résoudre à laisser les autorités les embarquer à destination du zoo de la ville. Pensez-vous qu’il obtiendra un jour l’autorisation de les récupérer ?

 

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7 commentaires

  • Bon en même temps si les loups avaient une montagne de dispo je ne suis pas sur qu’ils étaient très pote avec l’éleveur. Du coup à mon avis lui aussi était en danger.

    • Erreur. Je m’intéresse (depuis bien 40 ans)aux chiens et aux loups, je « collectionne » tout ce qui a attrait à ces espèces par passion, et j’ai pratique avec les deux depuis des années(éducateur canin et capacitaire Canis lupus). J’ai quantité d’observations rapportées (Loïs Crisler, R.D.Lawrence…et beaucoup d’autres)qui ont élevés des loups tout en les laissant libres en milieu naturel. Arrivés à l’âge adultes ces animaux font leur vie, partent parfois plusieurs jours, chassent seuls, se reproduisent, mais reviennent fréquemment auprès de leurs « parents adoptifs » avec qui ils conservent des liens très forts. Normal, le loup a une mémoire affective énorme, ils sont programmés ainsi par la Nature, animaux sociaux. Si la personne est digne de leur affection la relation entre eux et elle est tout aussi solide qu’avec un chien… Dans le cas de cette histoire, je dirais pauvre homme et pauvres loups qui vont devoir être séparés. J’espère pour ces derniers que le fait d’être en meute adoucira la déprime de cette séparation. Eh oui, ils peuvent déprimés suite à une séparation affective ! Le centre des émotions s’est mis en place dans le cerveau, chez tous les mammifères, à la même époque (neurobiologie)… Le problème chez l’homme est de croire plus en ce qu’il imagine qu’en ce qui est. Il est bon d’ajouter à l’information quelques milliers d’heures de pratique afin de se faire une idée plus réelle des choses… oups, d’autre part, la divergence ADN entre chien et loup est de 1,8%, de l’ordre intra-spécifique, alors qu’entre le loup et le coyote (son plus proche parent sauvage) elle est comprise entre 4 et 7%. Il est temps de briser le mythe qui veut que l’homme mette autant de barrière entre le domestique et le sauvage. Si la dangerosité existe et n’est pas à bannir, c’est qu’elle réside dans les capacités de l’animal et dans sa façon accrue d’interpréter son environnement. Le problème vient donc effectivement de l’homme qui ne comprend pas toujours ce genre de fonctionnement. Rappelons qu’en général la logique qui nous est propre est plus liée à notre culture qu’à la réalité de la vraie nature de nos frères. Bien cordialement.

  • Je serais intéressé de connaître les conditions dans lesquelles cet homme élevait ces « chiens hurleurs » (en liberté, dans un grand enclos, en chenil, en cage ?) et la nature des rapports entre lui et eux (comment traitait-il ses autres chiens ; traitait-il les loups de la même manière et comment ces derniers se comportaient-ils ? Comme des chiens ?) Le loup de Mongolie, Canis lupus chanco, est plus petit que le loup gris d’Eurasie (Canis lupus lupus)et serait, selon certains chercheurs, l’ancêtre du chien (Canis lupus familiaris). Par ailleurs, il semblerait que le chien serait apparu en Chine. Le Chinois de l’article n’est peut-être pasle premier à élever des loups de Mongolie !

    • Hello Erik, bien merci pour l’article. Si je puis me permettre de donner encore une fois mon avis, j’adhére à l’hypothèse selon laquelle le chien serait un véritable melting-pot génétique dû à de multiples croisements entre loups en voie de spéciation et d’hybridations successives entre différentes espèces du genre Canis au fil des déplacements des populations humaines il y a quelques milliers d’années. Il est difficile actuellement de se baser avec certitude sur toutes les analyses qui ont été réalisées quand on sait qu’un épisode de domestication laisse la même signature ADN qu’un épisode de croisement. « Une population ancestrale comporte plus de diversité génétique que les populations qu’elle a engendré, chacune d’elles ne portant qu’une partie du patrimoine initial », grâce aux progrès de la science et des technologies nous aurons certainement de nouvelles révélations par la suite. Les scientifiques vont maintenant procéder à l’étude du chromosome Y délaissé jusqu’à lors……. Amitiés.

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