SAMSUNG et les IOT du MEDICAL CARE

La chute annoncée :

 

Ce n’est un secret pour personne, le géant sud-coréen Samsung a perdu près de 50% de son bénéfice net au 3eme trimestre 2014. Cette perte conséquente a été attribuée à la très forte montée en puissance de la concurrence des smartphones chinois.

 

Samsung avait donc par conséquent et à cette même date, décidé d’anticiper la mise en marché de son Galaxie Note 4 afin de faire face à l’arrivée des ‘nouveaux’ Apple iPhone 6. La stratégie avait été bien accueillie par la Bourse de New-York et le titre avait repris 4 points en première séance.

 

En affaire comme en physique, ACTION=REACTION :

 

Toutefois, l’objectif de Samsung étant de rester le N° 1 mondial du secteur, nécessitait la mobilisation du Laboratoire de technologies avancées maison, afin de développer une ou plusieurs technologies susceptibles de creuser l’écart avec ses concurrents les plus féroces.

 

C’est sur ces fondements qu’a été prise la décision de développer des dispositifs médicaux très avancés, directement associés aux smartphones. Si l’idée n’était pas totalement nouvelle, on verra que Samsung est devenu un maître incontesté en la matière.

 

Un état de l’art technologique préalable et exhaustif a donc été entrepris :

[http://homepages.ulb.ac.be/~jmdecrol/Upload_enseignement/TOURF414_SOA.pdf].

 

Ces informations sur les technologies médicales existantes et celles en devenir [ayant fait l’objet d’un dépôt de brevet] a été mis en corrélation avec les données fournies par l’OMS [Organisation Mondiale de la Santé]. Pour faire bref, les statistiques de OMS ont ‘suggéré’ la voie à suivre en indiquant que 15 millions de personnes à travers le monde souffrent d’un AVC chaque année, avec une prévalence de morbidité ou de handicaps physiques permanents sévères d’environ 66 %.

 

Le vieillissement de la population dans de nombreux pays ne faisant qu’augmenter la sévérité du constat pour le proche avenir.

http://www.passeportsante.net/fr/Maux/Problemes/Fiche.aspx?doc=accident_vasculaire_cerebral_pm

 

Les ingénieurs de Samsung ont donc entrepris de développer une première interface communicante susceptible de détecter en temps réel, tout signe clinique manifestant la survenue d’un AVC.

 

Les inévitables critiques :

 

Le concours de la communauté médicale a été sollicité, mais le résultat de ces consultations a été bien peu encourageant ! Une grande majorité de cardiologues et neurologues ont eu des réactions très sarcastiques, précisant [ce qui est un argument fondé], que les dispositifs hospitaliers eux-mêmes ne sont pas totalement fiables dans ce genre de détection. Personne n’allait donc faire confiance à un dispositif ambulatoire dont le calculateur , qui plus est, serait un smartphone.

 

 

Le prototype de tous les espoirs :

 

C’est en janvier 2015 que les ingénieurs biomédicaux de Samsung ont présenté le premier prototype d’un dispositif particulièrement innovant, renvoyant bon nombre des détracteurs initiaux à leurs études …

 

Le procédé technologique :

 

Le dispositif comprend une multiplicité de capteurs assortis d’algorithmes spécifiques [Juiced Up], les [ESDAP Early Detection Sensor and Algorithm Package] capables de capter et d’analyser les variations de la circulation sanguine via les ondes cérébrales émises. Ce dispositif expérimental mais bien réel permet à quiconque, de visualiser son activité cérébrale sur un smartphone ou une tablette, et d’être alertée de façon précoce dès lors que les deltas prédéterminées sont atteints voire franchis.

 

Le dispositif n’a pas été élaboré pour se substituer aux introspections et examens cliniques dédiés au corps médical, mais bien pour alerter le porteur du dispositif de la survenue d’une anomalie aux conséquences possiblement fatales, tout en lui laissant le temps de consulter son médecin pour un diagnostic approprié complémentaire. Chacun est bien condamné à mourir, mais le plus tard semble être l’option préférée !
Comment fonctionne EDSAP ?
Les capteurs transmettent par Bluetooth les ondes cérébrales captées à une application mobile, où l’algorithme détermine la probabilité d’un accident vasculaire cérébral dans un temps de l’ordre de la minute. Hors ces situations d’alertes, l’enregistrement des données fournit des données statistiques essentielles relatives à la santé neurologique, la modélisation du stress, de l’anxiété, et la qualité des phases de sommeil.

 

1. Les capteurs EDSAP qui alertent après une durée d’analyse d’une seule minute, sont largement plus réactifs que les dispositifs médicaux hospitaliers qui eux, ne délivrent des informations qu’après une moyenne de 15 minutes.

 

2. Les capteurs EDSAP sont capables de capter des émissions d’ondes cérébrales sur un très large spectre, ceci grâce à l’utilisation d’un matériau hautement conducteur non détaillé [probablement des particules de graphene selon moi NDR]. Ces capteurs n’existent pas encore en milieu hospitalier.

 

3. Les capteurs EDSAP expérimentaux prototypés ne sont pas très esthétiques, mais dans leur forme commerciale, ils viendront se fixer de façon quasi-invisible sur la chevelure, au contact de la peau. Cette forme de réalisation favorisera le port du dispositif sur de longues périodes, et par ce, un meilleur suivi des patients ‘à risque’.

En parallèle, le processeur du smartphone analyse les données reçues via l’algorithme de EDSAP. A noter, ce qui est une nouveauté, qu’un certain nombre de solutions logicielles open source ont également été utilisés, y compris FFT et Wavelet.

 

Porteur d’avenir ?
Plusieurs spécialistes médicaux commencent à cautionner et soutenir les développements de Samsung, et des projets d’études cliniques randomisées multicentriques sont en cours d’élaboration ce qui est un gage du sérieux de ces recherches avancées. Il semble évident que le savoir-faire acquit désormais par Samsung dans le processus de captation d’ondes électriques cérébrales extrêmement faibles donne à penser que de nombreux autres développements suivront notamment dans le domaine du suivi en temps réel, toujours via des smartphones, de la population à risques cardiologiques avérés.

 

Voilà donc que de dispositifs médicaux innovants vont enfin justifier la présence des processeurs 64 bits dans nos smartphones !

 

Mieux vaut tard que jamais.

 

A suivre !

Rédacteur invité : mo