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La vie quotidienne des Chinois, Les habitudes de vie

La vie quotidienne des Chinois
(Ou comment nous sortir de la geekerie galopante !)

Quatrième (et dernière partie)

Les habitudes de vie

Pour s’adapter au rythme de vie des Chinois, il est important de savoir que tout de passe plus tôt que chez nous, on se lève tôt, on mange tôt, on se couche tôt.
Les Chinois se lèvent vers 6h-6h30 (encore plus tôt à la campagne) et commence la journée par un copieux petit déjeuner à base de soupe de riz, de galettes, de petits pains farcis cuits à la vapeur, de nouilles et même de reste du repas de la veille. On mange souvent des légumes ou encore des friandises salées inhabituelles pour des Français.

On peut observer très tôt le matin, les Chinois qui dansent, qui font du « TAI JI QUAN » ou d’autres exercices d’art martiaux dans la rue. Ce sont toujours des rythmes lents qui éveillent peu à peu le corps.

À Pékin, on peut aussi voir de vieux messieurs promenant leurs oiseaux. Ils suspendent les cages dans les arbres ou sur des fils et bavardent en les écoutant chanter.

En règle générale, les Chinois se rendent à leur travail à vélo (les voitures que l’on voit sont surtout des véhicules de fonction ou des taxis, bien que maintenant le nombre des voitures particulières commencent à augmenter)

Les Chinois déjeunent vers 11h-11h30, et même 10h30 lorsqu’ils ont commencé la journée très tôt. Le repas peut durer jusqu’à 13h30, mais pas au-delà.

Une autre institution à prendre en considération, lorsque l’on se trouve avec des Chinois en début d’après-midi, c’est la sieste.
Quelques minutes suffisent pour couper la journée, mais un Chinois appréciera que vous respectiez ces instants de calme.

La journée de travail se termine vers 16h30-17h30, pour la majorité des citadins. C’est l’heure de pointe où vous verrez les rues envahies de vélos, et des files d’attente impressionnantes devant les arrêts d’autobus.

On dine à partir de 18h00, éventuellement 19h00. Dans le nord, même à Pékin, vous trouverez la porte close dans la plupart des restaurants, si vous vous présentez à 20h00 (quoique maintenant on puisse se présenter un peu plus tard) La seule solution restant est de vous rabattre sur les restaurants des grands hôtels, ou dans la rue (les marchands ambulants).
Dans le sud, par exemple à Canton, les restaurants restent ouverts plus tard le soir. Il existe même des marchés nocturnes où l’on peut se restaurer à toutes heures.
Si vous aimez la vie nocturne trépidante, vous serez déçus, les Chinois se couchent tôt.
Cependant, il existe maintenant dans les grandes villes, des « bars-karaoké » pour Chinois fortunés et occidentaux.

Les gestes.

Les Chinois ne se servent pas de leurs mains pour exprimer des sentiments. La gesticulation implique la colère, la perte de contrôle de soi, or les Chinois ont pour principe de se dominer en toutes circonstances, et sont très choqués par notre façon d’élever la voix et de gesticuler pour montrer notre colère ou notre impatience.

Les Chinois ne montrent pas leurs sentiments car ils ne veulent pas imposer leurs opinions. Ce que nous interprétons souvent comme de l’hypocrisie, n’est en fait qu’une forme de respect de l’interlocuteur, que l’on ne veut pas gêner avec ses propres problèmes.
Pour dire « oui ou « non » les chinois hochent la tête comme nous, mais dire « non » est inhabituel pour un Chinois. Il préfèrera utiliser un moyen détourné : son « oui » peut donc signifié « non » ou « peut-être ».
• Un doigt pointé vers un interlocuteur ou une tierce personne est un signe d’agression : on ne montre jamais du doigt une personne, seulement un objet ou une direction. Pour désigner quelqu’un, on tendra la main vers lui, paume ouverte.
• Le petit doigt levé horizontalement signifie : « petit, banal, inférieur ».

Quelques différences de signification :
• L’index pointé sur la tempe en tournant signifie en Chinois « réfléchis un peu », en Français « ça va pas la tête ! »
• Le bras soulevé, la main s’agite de haut en bas, la paume vers le bas, signifie pour les Chinois « viens ici », pour les Français « au revoir ».
• Pour se désigner, les Chinois pointent leur nez avec l’index, alors que les Français dirigent l’index vers leur poitrine, ce qui choque les Chinois.
• Dresser l’auriculaire, en Chinois, veut dire « tu es le dernier des derniers », en Français « c’est mon petit doigt qui me l’a dit ».

Le serment d’accord consiste en Chine à se nouer l’auriculaire entre deux personnes et en France à se taper dans la main : le geste de toper.

Les Chinois s’accroupissent souvent pour se reposer en attendant le bus ou en mangeant.
Les Chinois se servent d’une seule main pour compter jusqu’à 10, alors que les occidentaux ne comptent que jusqu’à 5 avec une seule main.

La politesse.

Les Chinois n’ouvrent pas leurs cadeaux devant les invités, ils se soucient donc de ne pas montrer leur envie, et se contentent d’un « merci » poli. Les Chinois, pour se montrer polis arrivent à l’heure à une invitation, tandis que les Français font exprès d’arriver un peu en retard. La politesse Chinoise exige que l’hôte raccompagne les invités ou les visiteurs à l’extérieur de la maison.

Les Chinois n’utilisent les excuses, les remerciements, le bonjour, que lorsque c’est nécessaire. Par exemple, « bonjour, merci, s.v.p. » sont d’un emploi très limité. On ne ressent pas le besoin d’utiliser ces formules lorsque l’on rentre dans un magasin, ou lorsque l’on ne connaît pas la personne.

Au sein de la famille, il n’existe pratiquement pas de formules de politesse, ce que nous trouvons très choquant.

Habillement

Les Chinois sont particulièrement pudiques, d’une pudeur qui n’est pas tout à fait la nôtre : on met son corps à l’abri des regards des autres et des tentations. Les filles découvrent rarement leur gorge, leur poitrine et les épaules mais, par contre, peuvent porter des jupes très courtes.

Plus on est âgé, plus on cache son corps, plus on adopte des couleurs sombres (les teintes de la vieillesse). Par contre, les enfants ont des vêtements très colorés. Les bébés portent des culottes fendues pour plus d’hygiène.

Les teintes préférées des Chinois sont le jaune et surtout le rouge, ce dernier est associé au bonheur et au mariage. Ce sont aussi les couleurs féminines par excellence. Les hommes sont plutôt habillés en bleu, gris ou vert. Le blanc dans la tradition est associé au deuil. Mais, dans les grandes villes, de plus en plus de Chinoises « occidentalisées » se marient en blanc.

L’habillement a d’abord une fonction utilitaire, en hiver, la lutte contre le froid prime sur l’élégance. A la belle saison, on redécouvre le plaisir de porter des tenues légères en coton ou en soie.

Sentiments

Pour se saluer, les Chinois évitent de se toucher on ne s’embrasse pas en public, même par amitié entre hommes et femmes. On ne se serre pas non plus la main, sauf chez les intellectuels et les étudiants. On se contente simplement d’incliner la tête à distance. Même pour remettre un objet, on évite de le donner de la main à la main. Les étrangers commettent fréquemment des impairs : pas question de faire la bise à une accompagnatrice chinoise pour lui dire au revoir. Si elle n’est pas au fait des habitudes françaises, elle sera terriblement gênée et risquera de le prendre très mal.

Les Chinois sont très réservés et pudiques, donc toute marque d’intérêt d’un homme pour une femme fait figure d’un engagement, de déclaration. En revanche, il est courant de voir deux garçons ou deux filles se tenir par la main sans que cela soit équivoque.

Se laisser facilement aller à montrer ses sentiments, à dévoiler sa nature profonde en public, à révéler ses insuffisances, ses défauts, veut dire que l’on est faible. Pour réussir, il faut être impassible. Certains Occidentaux diront hypocrite, mais celui qui dit directement ce qu’il pense échouera et celui qui se maîtrise bien atteindra son but.

Aux yeux des Occidentaux, les Chinois sont impénétrables, on ne sait jamais ce qu’ils pensent. Et c’est vrai qu’ils offrent un visage lisse, neutre. Là où nous manifestons toute la gamme de nos sentiments, dépit, colère, joie, tristesse, les Chinois opposent leur sérénité, leur calme, à notre agitation.

Les Chinois rient, d’un rire qui nous surprend et nous déconcerte. En effet, si un Chinois se met à rire, aussitôt tous ses voisins se mettent à rire. Un Chinois qui rit n’est pas forcément en train de s’amuser ; il peut rire face à une tragédie, devant la mort, un échec, simplement pour cacher sa tristesse. Ce rire est sa seule défense pour surmonter ses problèmes. Ce qui, pour les étrangers peut passer pour de l’insensibilité, est en fait la force suprême de la sagesse et de la maîtrise de soi pour un Chinois.

L’étranger, surtout lorsqu’il parle mal le chinois ou pas du tout, se croit souvent la cible de l’hilarité générale. Ce n’est pas toujours faux, son grand nez, sa barbe, sa chevelure hirsute ou ses vêtements fantaisistes, sont assurément risibles au milieu d’une foule de Chinois. Son accent et son usage erratique des tons, lorsqu’il essaye de communiquer, déclenchent volontiers le fou rire. Il ne faut surtout pas s’offusquer mais, au contraire, rire avec eux.

Les Chinois peuvent aussi rire pour ne pas perdre contenance, lorsqu’ils se trouvent dans une situation difficile. La plus grande erreur pour un Occidental serait de faire perdre la face à un Chinois. Dans une situation délicate, il faut toujours savoir lui ménager une issue honorable.

L’habitation

Toute appropriation d’un espace de vie en Chine commence par la construction du mur qui l’entoure. Cet enfermement volontaire est renforcé par le fait que la maison chinoise traditionnelle est toujours organisée sur un espace clos. Il a fallu la puissance de l’industrialisation moderne pour que son cadre éclate en immeubles de type HLM, alors que le cadre mental est inchangé. Les Chinois ne se sentent, en général, pas à l’aise dans des maisons aux vitres donnant sur la rue. Cependant, dans les grandes villes, les familles sont obligées de vivre dans une toute petite pièce à l’intérieur d’un immeuble.

Chaque habitation chinoise est organisée selon le principe du « Feng Shui » (art d’organiser les maisons et l’environnement dans lequel on vit). En effet, l’harmonie doit régner dans chaque endroit, aussi il faut de l’harmonie entre les couleurs, l’emplacement de la maison par rapport à l’eau souterraine (la hauteur du sol) et par rapport aux cinq éléments métal, bois, eau, feu, terre (les matériaux avec lesquels on construit la maison). Cela revient à équilibrer le yin et le « yang ». Un carillon, un miroir, un aquarium, une belle calligraphie judicieusement placés peuvent rectifier un mauvais « Feng Shui ».

Rédacteur Invvité: Panic59.

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