La Chine part à la conquête de la Lune avec son premier rover Yutu

Le rover lunaire Yutu s’apprête à explorer la surface de la Lune

Si les américains et les soviétiques étaient déjà parvenus par le passé à poser sur le sol lunaire des rovers avec les programmes Apollo et Lunakhod pour procéder à l’exploration de la Lune, l’Europe ne procédera quant à elle à ses premiers tours de roues qu’en 2019 au mieux grâce à Astrium. Néanmoins la Chine est pour sa part bel et bien prête à se lancer dans sa phase exploratoire avec son tout premier véhicule baptisé « Yutu ».

Et si vous vous demandez ce que peut bien vouloir dire « Yutu » en chinois, sachez que cela signifie lapin de jade. Un nom qui a été retenu par les Chinois du monde entier après qu’une liste de 190 000 propositions possibles leur a été soumise par l’agence spatiale chinoise sur la période du 25 septembre au 25 octobre. On peut donc en conclure que « Yutu » sera en quelque sorte le rover lunaire du peuple.

Mais le lapin de jade signifie bien plus que ça, car il s’agit du symbole de la pureté, de l’agilité et de la bienveillance. Tout un symbole pour un véhicule dont la mission est d’explorer la Lune à des fins pacifiques et scientifiques. Nous sommes donc bien loin du contexte de conquête de l’Espace qui avait lieu entre les Etats-Unis et l’Union Soviétique en période de guerre froide.

Yutu : alunissage du rover programmé pour la mi-décembre

Comme nous vous le disions en introduction, « Yutu » est fin prêt à décoller en direction de la Lune et sera installé à bord de la sonde lunaire Chang’e-3 dont le lancement est prévu en Chine début décembre. Il s’agira là de la seconde phase d’exploration lunaire prévue par l’Empire du Milieu.

Après un voyage spatial de plusieurs jours et une mise sur orbite, la sonde et son rover descendront ensuite pour un alunissage prévu mi-décembre. A cette date pourra alors commencer une phase exploratoire d’une durée de trois mois durant lesquels « Yutu » sera en charge de prendre des clichés et de procéder à quelques prélèvements rocheux.

Equipé de six roues et de deux panneaux solaires pour une parfaite autonomie, le rover de 140 kg à la pointe de la technologie et adapté aux conditions atmosphériques lunaires reviendra ensuite à son camp de base avant de redécoller à bord de Chang’e-3 pour un retour sur terre. Souhaitons donc bonne chance à nos amis chinois dans cet ambitieux projet et espérons pour eux qu’ils ne tomberont pas nez à nez avec les aliens cachés par les américains !