Facebook, Twitter et le New York Times de nouveau autorisés à Shanghai
Comme vous le savez sûrement si vous avez suivi l’actualité geek et high-tech du mois de juillet, la Chine a décidé d’ouvrir une porte vers le monde extérieur en autorisant la création à Shanghai d’une zone de libre échange de 28,78 km² pour permettre au commerce international d’avoir son point d’entrée sur le sol chinois.
Mais il restait cependant un point d’amélioration à apporter pour donner réellement envie aux entreprises extérieures de venir s’installer dans la baie de la métropole chinoise : libérer entièrement la zone de tous échanges qu’ils soient dématérialisés ou non. C’est pourquoi, et on remercie greg33 pour cette information, le gouvernement chinois a concédé à cette zone l’accès à des sites internet étrangers tels que le New York Times, Facebook ou encore Twitter qui étaient jusqu’alors bannis du paysage web en Chine.
Car si vous ne la saviez pas encore, l’Internet chinois n’est pas le réseau ouvert que les occidentaux que nous sommes connaissons et peu de sites internet étrangers possèdent le visa nécessaire afin de ne pas se retrouver bloqués au pied de la grande muraille des firewalls que comporte l’Empire du Milieu. Cette décision d’ouvrir les vannes d’internet dans la zone de libre échange de Shanghai constitue donc un grand pas en avant vers une certaine forme de libéralisme pour la Chine.
Les enjeux commerciaux plus forts que le protectionnisme ?
C’est ce que l’on serait en droit de penser, car si Facebook et Twitter sont persona non grata en Chine depuis 2009 et le New York Times depuis l’an passé, c’est qu’il y a une raison à cela. Le gouvernement chinois déteste au plus haut point que l’on puisse mettre en doute son intégrité et souhaite pouvoir avoir le contrôle de ce qui se dit sur les réseaux sociaux et autres sites d’information.
La censure est une réalité depuis de nombreuses années sur les pages des sites web hébergés sur le territoire continental de la Chine qui peuvent voir à tout moment leurs contenus effacés et bloqués, mais pour ce qui est des médias étrangers sur lesquels le gouvernement ne peut avoir la mainmise c’est une tout autre histoire. Et le seul moyen d’éviter les dérives était de les bannir purement et simplement.
Pour l’exemple, le New York Times qui pouvait encore être consulté jusqu’à l’année dernière en Chine s’est vu interdire son droit d’accès suite a un article publié dans ses colonnes au travers duquel était révélée la manière dont la fortune de l’ancien premier ministre chinois Wen Jiabao avait été constituée. Le type de scandale que le gouvernement préfère garder sous couvert de peur qu’une nouvelle révolte populaire puisse éclater un jour.
Pensez-vous que cette zone de libre échange sera une première étape vers une ouverture totale de l’Internet chinois dans les années à venir ? Ou croyez-vous au contraire que son accès total au web ne sera que de courte durée dès que les premiers abus apparaîtront ?
Faut pas rêver pour une ouverture total. Pour moi ça va rester concentré dans quelques endroits pendants un bon bout de temps.