Un superordinateur pour lutter contre la pollution de l’air en Chine

Le smog bientôt passé au crible par un supercalculateur en Chine

Au cours de ces cinquante dernières années, la modernisation et le développement économique sans précédent de la Chine aura eu des effets néfastes sur l’environnement… Qui n’a jamais entendu parler ou vu des photographies du smog en Chine ; cet épais brouillard de pollution capable de recouvrir de son voile gris des villes entières en les plongeant en quelques minutes dans une semi-pénombre ?

Mais si jusqu’à présent le gouvernement chinois semblait peu ou prou concerné par cet inquiétant phénomène, les choses pourraient bien changer dans un proche avenir. Car à l’heure ou les actions sont davantage palliatives que préventives, la Chine devrait d’ici peu être en mesure de prévoir ce phénomène à l’avance pour mieux le prévenir. C’est tout du moins le but du projet qui vient de voir le jour…

En effet, les autorités chinoises souhaitent construire un nouveau superordinateur dont la mission sera dans un premier temps d’analyser les données déjà collectées afin de mieux comprendre les facteurs liés à l’apparition du smog en Chine avant de pouvoir trouver des moyens de l’éradiquer ou ne serait-ce que de diminuer ses effets.

Un superordinateur basé sur la technologie de Tianhe-1 A

Il ne s’agira cependant pas du premier superordinateur chinois capable de prévoir des événements météorologiques. Tianhe-1 A, mis en service en 2010 et supercalculateur le plus rapide du monde jusqu’en 2011, était déjà en mesure de réaliser des prévisions dans les domaines de l’aérospatiale, du climat et des phénomènes météorologiques.

C’est donc sur cette technologie que compte se baser ce nouvel ordinateur qui sera quant à lui entièrement dédié à l’analyse et à l’étude de la pollution de l’air. Pouvant traiter un nombre incalculable de données en une fraction de secondes pour réaliser des simulations, il s’agira d’un outil bien plus performant et précis que ceux utilisés actuellement par les 668 stations de surveillance de la qualité de l’air implantées dans 114 villes chinoises.

Elaboré en partenariat entre le CNS de Tianjin, l’Université Tsinghua, l’Académie Chinoise des Sciences Météorologiques et le Centre Météorologique National, le projet de superordinateur de prévention du smog devrait aboutir d’ici 3 à 5 ans. Espérons que cela suffira à résorber cet inquiétant phénomène qui en plus d’avoir des impacts sur l’environnement, cause également beaucoup de troubles respiratoires et de problèmes de santé plus grave à la population chinoise.