Google qui s’est taillé la part du lion avec Android entend bien ne pas s’endormir sur ses lauriers. L’innovation qu’il vient de produire après 2 années de recherche en relation étroite avec Mediatek va largement modifier notre perception des ordinateurs.
ChromeBit, c’est le nom de ce Stick, est un dispositif dérivé des Chromecast, simples clés HDMI qui permettent de diffuser sur un écran des contenus depuis un smartphone, une tablette, un PC ou un Mac.
Après ce premier succès, Google pousse la logique à son paroxisme. Le géant américain va lancer un véritable ordinateur, le ChromeBit, qui tient lui aussi sur une clé au format HDMI [je parle de la taille pas de la connectique], et qui se connecte à n’importe quel écran pour le transformer instantanément en ordinateur.
Encore de la recherche fondamentale et des effets d’annonce direz-vous, alors apprenez [peut-être] que le Device qui est déjà fabriqué par ASUS, sera disponible aux USA dès cet été pour moins de 100 US$. Ce véritable ordinateur genre Silm Fast, tourne sous Chrome OS et exploite évidemment, le navigateur Chrome pour les services en ligne.
Un petit PC courageux, qui a tout d’un grand !
Le ChromeBit intègre un processeur ARM Cortex A-17 fourni par Rockchip, le fondeur chinois qui réussit à se hisser sur un podium prestigieux, ainsi qu’un GPU ARM Mali 760. Pour la petite histoire, les benchmark de ce quadcore Cortex-A17 ont montré des capacités équivalentes aux plus performants des octocore A15+A7.
Du sérieux donc qui va bousculer bien des aprioris sur les productions chinoises, celles de Rockchip en l’occurrence, mais c’est un début. Sans vouloir en rajouter, on retiendra que le fondeur s’est bel et bien engagé dans la voie du respect des sources et ça, c’est une bonne nouvelle qui aura des répercussions très importantes sur l’évolution des smartphones chinois.
Je reviens sur les Specs officielle qui promettent de donner quelques sueurs froides à plus d’un fabricant. Le SoC RK3288 est cadencée à 1,6 GHz, soit à la fréquence de tous les Chromebooks d’entrée de gamme. Le Soc a l’avantage de ne consommer que 3 Watts et de ne pas avoir besoin de système de refroidissement. Pour le reste de la configuration embarque quand même 2 Go de RAM DDR, 16 Go de ROM Flash, un module Wifi [802.11ac bi-bande], et le Bluetooth 4.0, qui servent respectivement pour la connexion Internet et l’appairage des périphériques type clavier, souris ou imprimante. La clé comporte un port USB qui sert à la fois pour l’alimentation et la connexion physique de certains appareils.
Il faudrait dire quelques mots des mémoires flash type SSD 3D à 128 couches, qui vont arriver sur le marché et qui permettront très rapidement de voir multiplier les capacités de stockage SSD Flash d’une façon considérable.
Juste un mot pour vous faire une idée : un disque SSD 2.5 qui atteint péniblement 512Go pour un prix plutôt rush tourne aujourd’hui en laboratoire avec une capacité supérieure à 10To. Ceci revient à dire que les chipsets ROM des smartphones chinois qui dépassent rarement les 32Go, pourront à encombrement égal atteindre les 650Go. Mais là n’est pas le sujet, sauf que le Stick Google, embarquera très rapidement une ROM d’au moins 512 Go.
Les débouchés d’une telle machine sont énormes, et d’ores et déjà on peut être assurés que ces Device seront déclinés par des compagnies chinoises du fait même de la génétique MTK.
Je pense que Google mise très fortement sur Mediatek car lors dernier CES à Las Vegas, INTEL a présenté le Compute Stick, une clé HDMI équipée d’un processeur Atom capable de faire tourner Windows 8.1 ou Linux. Sa sortie est prévue dans les prochaines semaines pour moins de 100 euros en version Linux, et moins de 150 euros en version Windows 8.1. Le constructeur de PC Dell propose déjà le Wyse Cloud Connect qui s’adresse à une clientèle professionnelle.
Si la guerre des smartphones fait rage, bien qu’on ait la forte impression qu’on tourne en rond faute de véritable innovation, la guerre des PC renaît de ses cendres et dans l’affaire, Google ne compte pas se suffire des miettes, il suffit de voir les sommes colossales investies au développement de l’IPV6, car ne l’oublions pas, si l’IOT [Internet of Objects] est prometteur, il se heurte d’emblée à l’épuisement des ressources IP de l’IPV4.
A suivre.
Rédacteur Invité
Article vraiment très intéressant ! merci au rédacteur invité (qui n’a pas donné son nom, quel dommage