40000 euros lui sont réclamés pour avoir mis au monde un second enfant

Braver la politique de l’enfant unique peut vous coûter cher en Chine, très cher…

Alors que la Chine s’apprête à assouplir sa politique de l’enfant unique pour permettre à plus de parents de concevoir un second enfant en toute légalité, l’histoire de cette mère de famille pourrait donner à réfléchir à deux fois à ceux qui se sentaient de braver l’interdit…

En effet, en 2011 Liu Fei avait décidé de mettre au monde un petit garçon prénommé Xiaojie alors qu’elle avait déjà eu une fille d’un premier mariage. Sauf que voilà, ce second enfant est considéré par les autorités comme un enfant surnuméraire et elles refusent d’accorder le titre de résident chinois au garçonnet tant que sa mère ne se sera pas acquittée d’une amende forfaitaire auprès du planning familial.

Une amende qui s’élève tout de même à 330000 yuans (39626 euros) et qui représente l’équivalent de quatorze années de salaire pour Mme Fei. Pensant tout d’abord qu’il s’agissait d’une erreur administrative à la vue du montant exorbitant en recevant l’amende, notre mère eu la désagréable surprise de découvrir par la suite qu’il s’agissait bien là de la somme exigée par le gouvernement chinois pour que son fils ne reste pas sans papiers.

Une mère et son fils dans l’impasse dans l’attente d’une décision de justice

Après avoir tout essayé, jusqu’à tenter de vendre l’un de ses reins au marché noir, Liu Fei n’a toujours pas trouvé le moyen à ce jour de pouvoir verser au planning familial les 330000 yuans qui lui sont demandés. Et cela s’avère être un problème pour son enfant qui, sans documents officiels, ne peut être scolarisé, prétendre à un emploi, se marier après sa majorité, ou encore simplement obtenir un titre de transport pour prendre le train.

Le seul recours possible pour Mme Fei reste désormais de porter l’affaire devant la justice en espérant que sa situation puisse rendre les autorités un peu plus clémentes envers elle. Mais cela est loin d’être gagné d’avance, car son avocate Huang Yizhi avait déjà tenté par le passé, appuyée par d’autres consœurs, de faire plier le gouvernement en dénonçant des cas de corruption flagrants concernant l’utilisation qui pouvait être faite de l’argent perçu par les plannings familiaux. Une démarche qui s’était conclue par une fin de non recevoir de la part des autorités chinoises.

Espérons tout de même que Liu Fei et son avocate puisse exceptionnellement obtenir gain de cause en ces temps d’assouplissement de la politique de l’enfant unique qui devrait permettre aux parents composés au minimum d’un conjoint issu de cette réglementation instaurée en 1979 d’être autorisés à avoir un second enfant… Le cas de Liu Fei a été entendu aujourd’hui par un tribunal de Pékin et il lui faudra patienter jusqu’à ce qu’une décision soit prise. Nous croisons les doigts pour elle !