Génèse des Kung Fu Stars : Jackie Chan

Le plus difficile lorsque l’on parle de stars est de ne pas tomber dans le piège de la filmographie et du parcours de la vedette via les gros sites de cinéma ou autre incontournable page Wikipedia…

Et bien chers Chin’addict, nous allons tenter de ne pas tomber dans la facilité pour parler de cette immense star qu’est Jackie Chan.

Jackie Chan est né le 7 Avril 1954 à Hong kong. Dès l’âge de 7 ans il entre à l’opéra de Pékin.

Jackie Chan à l’opera de Pékin, c’est pas pour devenir un Pavarotti

L’opéra de Pékin est une école pluridisciplinaire. Il ne s’agit pas pour cette école de former des chanteurs aux plus célèbres chansons de la musique classique, mais plutôt de faire des disciples de véritables machines de guerre artistiques (chant, danse, acrobatie, arts martiaux).

Ainsi Jackie Chan est entré tout jeune dans cette école et son « calvaire » allait durer de nombreuses années.
Tout d’abord avec les horaires, dès 5 heures du matin et jusqu’à minuit, tous les élèves de l’école partaient s’entrainer.
Après une série d’échauffements, ils allaient intensivement travailler l’acrobatie et les techniques martiales en effectuant des séries d’exercices complètement fous, exemple : 100 pirouettes dans un sens puis 100 pirouettes dans l’autre sens et de longues séries de sauts périlleux arrières avec réceptions sur les omoplates afin d’endurcir et de préparer physiquement leurs corps à endurer les pires traumatismes. Tous les jours !

Si vous désertiez cette école, le contrat fait entre les parents (souvent d’origines modestes) et le maitre, stipulait que vous risquiez d’être battu…à mort.

L’opéra de Pékin est connu pour avoir formé des cascadeurs, les plus grands cascadeurs au monde qui iront participer à l’explosion des films d’action hong kongais.

Qui est « le maître » de Jackie Chan ?

C’est à l’opéra de Pékin que Jackie Chan fait la connaissance de ses meilleurs amis qui le suivront toute sa vie, le plus célèbre d’entre eux, et je suis sûr que certains d’entre-vous le connaissent, est Samo Hung, l’acteur chinois (connu pour sa facilité à gérer sa corpulence grâce à ses hautes capacités martiales) qui a réalisé et participé à bon nombre de films à Hong Kong et qui détenait le rôle principal dans la série « le flic de Shanghai ».
Lorsque Jackie Chan parle de Samo Hung il le nomme « grand frère » car à l’époque de l’opéra de Pékin les élèves plus âgés bénéficiaient d’un respect des plus jeunes et surtout étaient chargés de leur apprentissage du fait qu’il y avait énormément d’enfants en formation.

Samo Hung fut donc l’instructeur de Jackie Chan durant cette période et c’est donc à lui que ce surdoué doit en partie les bases de ses techniques martiales.

Jackie Chan, la révélation

Après 10 ans passés à l’opéra de Pékin, Jackie Chan est enfin prêt à conquérir le cœur des amoureux de films d’arts martiaux. A savoir, Jackie Chan débuta à 17 ans en tant que cascadeur dans un film de Bruce Lee : « La Fureur de Vaincre ».

Quelques temps plus tard, Jackie Chan eu le premier rôle dans le plus grand film de kung fu de tous les temps : « The Drunken Master » en français « Le Maître Chinois » avec cette fabuleuse idée du maître facétieux qui enseigne le kung fu en infligeant les pires sevices à son élève bad boy. Ce concept fut largement repris notamment aux Etats-Unis avec la série Karate Kid, Kickboxer ou encore Kill Bill.

Pour la petite histoire, la technique de l’homme ivre présente dans « Drunken Master » a été inventée par un maître chinois qui en avait assez que son élève alcoolique et bagarreur se fasse rosser dès qu’il avait un coup dans le nez. Sa réputation commençant à en pâtir, il décida d’adapter sa technique martiale à l’état d’ébriété de son élève. Cette technique basée sur le contre pied et les coups surprenants fit alors un malheur…dans les bars jusqu’à faire le tour de la Chine. 😀

Après ce film, Jackie Chan explosa littéralement en Chine en apportant sa patte, la touche d’humour qui donna au genre de nouveaux horizons.

Très admiratif de Jean Paul Belmondo qui réalisait ses propres cascades, Jackie mis un point d’honneur à se dépasser dans ses films, frôlant souvent la mort (voir le film « Mister Dynamite ») se fracturant toutes les parties du corps.
Sa maîtrise martiale lui permit de faire de chacun de ses films une œuvre propre comprenant tous les aspects de cette technique millénaire qu’est le kung-fu.

Il remit au goût du jour des vieilles pratiques de combat oubliées comme celle du tabouret chinois (n’y voyez aucune connotation sexuelle 😀 ) observable par exemple dans le film « La Danse du Lion ».

Jackie Chan révolutionna les films d’action chinois

Faisant de quasiment tous ses personnages des antihéros parfaits qui contrairement à Bruce Lee prenaient des coups, Jackie Chan toucha un plus large public et créa un véritable genre à lui tout seul.

Soucieux du rendu visuel, il s’entoura des meilleurs pour réaliser les chorégraphies et surtout de véritables maîtres de kung fu qui une fois le tournage passé retournaient dans leurs écoles enseigner à leurs élèves.

Jackie Chan est la kung-fu star incontestable des films d’action made in Hong Kong et bien qu’ayant dépassé les frontières de sa Chine natale, il apporta des émotions qui manquaient aux films chinois d’arts martiaux : le rire et la faculté de toujours croire en soi… Malgré les coups ! 😉

Ainsi naquit la légende Jackie Chan !

Voici une vidéo reprenant de nombreuses scènes de ses films avec comme interprète de la chanson : lui-même. 🙂